Didier Lévy, Stéphane Poulin

Se promenant en forêt, Cybèle, la petite oursonne, découvre un objet inconnu d’elle, une boite en bois pas bien grande, avec une manivelle. « Elle tourne la manivelle et là, comme par enchantement, de la musique s’envole de la boîte ; une merveille de mélodie que Cybèle écoute partout, tout le temps. » Mais, catastrophe, tout à coup la mécanique s’enraie. L’intérieur de la boîte révèle qu’elle a été fabriquée à Vienne. Cybèle entreprend alors une longue marche à travers bois, champs et montagnes.

De belles images ponctuent son voyage, puis sa découverte de la grande ville, « la splendeur des bâtiments et l’élégance des Viennois ». Des toiles délicieusement rétro montrent les façades, un trolleybus, une population étonnante : un morse en redingote et chapeau melon, un raton laveur avec chapeau, sac à main et chaussures à talon, toutes sortes de personnages animaliers.

Cybèle finit par trouver l’atelier d’origine de sa boîte à musique et celle qui l’avait animé, une tortue très âgée que sa mauvaise vue a obligée à renoncer. Ensemble, elles s’attèlent à la réparation. Leur collaboration va permettre au jeune lecteur de découvrir, outre les boîtes à musique, toutes sortes d’objets au charme suranné, gramophone à pavillon, caisse enregistreuse ancienne, orgue de Barbarie…

Ainsi, le lieu dénommé À L’OREILLE HEUREUSE revient à la vie, car « à deux, on peut parfois accomplir de grandes choses ».