A+1= un alphabet à compter

Bruno Gibert

Le mot « alphabet » fait penser à un imagier et ce n’est pas totalement faux, mais l’association alphabet-compter déconcerte. Quant à la graphie A+1=, si elle incite les allergiques aux équations à se sauver, qu’ils reviennent vite vers cet album extrêmement astucieux.

Quatre ans tout pile (testé, c’est promis), l’enfant écoute la règle du jeu. Le démarrage est tout doux : un grand A sur la page de gauche et une ligne de points jaunes, comme des gommettes, surmontés des lettres de l’alphabet. Seul le A est noir. Page de droite, des dessins d’arbre, âne, abricot et assiette dont le petit entend bien l’initiale en prononçant les mots. Pour A+1, déplacement du doigt de l’enfant vers la droite et sa reconnaissance du B est corroborée par les images de bol, bateau, baleine. C+2 ne pose pas de problème, puisque la gommette du C est noire, le doigt du petit s’arrête bien sur le E. Très vite apparaît un signe « – » invitant à un déplacement vers la gauche et L-6 amène le petit doigt sur le F, illustré par fleur, feu, fourmi…

Dans Ma petite fabrique à histoires, Bruno Gibert invitait les enfants à folâtrer avec les phrases. Dans cet album, par le divertissement encore, il suscite l’intelligence des plus jeunes tant il est vrai que réfléchir est un jeu.

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