Emmanuelle Grundmann, Capucine Mazille

L’album s’ouvre sur les nervures d’une feuille de tilleul en gros plan et sur un tronc coupé qui montre ses stries d’accroissement. Un sanglier passe avec son marcassin, une hulotte est en observation dans la cavité de son arbre, « le soleil caresse par intermittence le sous-bois et la forêt nous ouvre ses branches ».

Le format à l’italienne du livre permet de  grands tableaux aux fines aquarelles qui magnifient les étendues boisées. Le texte quant à lui mêle une vision poétique de la forêt et un aspect documentaire : comment les animaux contribuent, par leurs déjections, à la régénération du milieu naturel ou comment des graines tombées germent et sont nourries par « l’arbre mère qui leur envoie des nutriments par courrier racinaire ».

Une belle invitation à la réflexion de l’enfant sur nos espaces boisés qui sont tout à la fois « armoires à pharmacie, garde-manger, ateliers de construction, formidables sources d’énergie » et aussi fructueux supports de rêves et de contes.