Mathis

Le bonheur, qu’est-ce que ça peut bien être ?  Théo consulte le dictionnaire. « Bonheur : n. m. État de parfaite satisfaction intérieure ». Mais ça n’éclaire pas le garçon de 10 ans pour sa rédaction. « Je connaissais les mots satisfaction et intérieure. Mais les deux ensemble, c’était du chinois pour moi. » Théo essaie donc de glaner des renseignements autour de lui. Pour sa mère en train de préparer le repas, éplucher et couper les pommes en vue d’une tarte faite en commun, voilà du bonheur. Théo réagit : « si c’est ça le bonheur, c’est vraiment pas la peine d’en faire une rédaction ! » Son père, quant à lui, associe l’idée de bonheur au flotteur de sa canne à pêche qui annonce une touche, laissant le garçon plein de perplexité. Son petit frère, puis sa grand-mère ont chacun une autre idée sur le sujet.

Prix Sorcières en 2006, ce tout petit roman a déjà une douzaine d’années. Pour son auteur, le nancéien Mathis, il fait partie de ceux qui ont le plus compté, lui qui déclare « n’aimer ni les livres trop lourds, ni les livres trop légers ». Cinq, six bonheurs séduit toujours par son ton très vivant et la justesse de son contenu. Lorsque Théo annonce « finalement,  dans ma tête à moi, le bonheur c’était … », le jeune lecteur ne peut que penser « et moi ? »

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