Thierry Lenain, Nathalie Dieterlé

La clef de cette petite fable est dévoilée dès le début : chez les kangourous, seules les femelles ont une poche ventrale alors que, chez les hippocampes, c’est le contraire.

L’histoire peut commencer. C’est celle d’un kangourou mâle. Ses copains veulent absolument l’entraîner à boxer avec eux, mais il n’en a vraiment aucune envie. Lui aime jardiner, lire, faire travailler ses pensées plutôt que ses muscles, s’occuper de sa chérie Kangoura qui va bientôt mettre au monde leur petit. Les autres reviennent lourdement à la charge, encore et encore : pour eux, il est impensable qu’un kangourou sans poche rêve d’être un hippocampe et refuse le combat ! En revanche, Kangoura aimerait tant apprendre la boxe.

Bien embarrassé, notre héros demande conseil à Grand-père Ornithorynque qui lui fait cadeau, ô surprise, d’une machine à écrire. Kangourou se met à tapoter sur les touches et « à chaque fois, ça fait comme une note de musique qui sortirait de sa tête ou de son cœur ».

Quelques temps plus tard, chacun a réalisé ses rêves. Bébé, alias Kangourouz, se tient dans une écharpe accrochée au ventre de son père, « Kangoura est devenue championne de boxe et Kangourou … écrivain pour enfants ».