Loïc Demey

Certains estiment que tout peut être transformé en nombre, même l’intelligence. « Alors ça ne doit pas faire beaucoup dans le tête de Lao ! » lance un élève de sa classe. Pourtant Lao a une imagination débordante et des idées plein la tête, mais personne ne le sait car il ne parle pas. Il a « la maladie des mots silencieux ».

Un texte  plein de sensibilité présente un enfant profondément attachant qui a juste manqué de tendresse : « les doigts dans les boucles de mes cheveux, c’est le geste que je préfère ». Les illustrations délicates contribuent à mettre en lumière la métaphore d’abandon et d’enfermement de cet « enfant du placard ».

Le jeune lecteur quitte à regret Lao au moment où un cri d’indignation jailli de ses lèvres et l’envie de communiquer avec une fillette très attentionnée vont sans aucun doute le sortir de son « placard ».