Francesca Sanna

« J’ai toujours eu un secret. Une amie toute petite appelée Peur. » Une petite peur, c’est fréquent  et souvent protecteur ; la jeune héroïne de l’histoire vit très bien avec elle, matérialisée graphiquement par une modeste silhouette blanche. Cependant, lorsque la fillette change de pays et arrive dans une classe étrangère, la chose blanche augmente. Peur devient énorme, l’empêchant, par son volume envahissant, de s’approcher des autres enfants, décidant de tout : « pendant la récréation, Peur me veut juste pour elle ».

Dans une représentation métaphorique parlante, les personnages stylisés et les grands à-plats de couleur privilégient, plutôt que la recherche esthétique, un message très clair pour l’enfant qui s’approprie l’histoire.

Mais alors que la jeune héroïne se tient à distance des autres élèves de sa classe, un garçon la rejoint, accompagné lui aussi de quelque chose de blanc qu’elle reconnaît, une peur secrète qui ressemble à la sienne. Une très bonne occasion de dialogue  avec nos enfants pour leur faire exprimer leurs propres peurs. D’ailleurs, qu’y a-t-il donc de blanc près des adultes représentés sur la dernière page de l’album ?

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