Pépère le chat. La maison du chat

Ronan Badel

Insupportable ! Ce chat est insupportable : il cumule la mauvaise foi du Chat Assassin d’Anne Fine, la suffisance de Le Roi c’est Moi de Marta Altès, l’indépendance des chats d’Yvan Pommaux et, avec ça, une exigence hautaine ! Lorsqu’il investit la maison qu’il s’est choisie comme abri, il annonce : « je suis devenu propriétaire un jour de giboulée ». Cette maison est habitée par un couple et ses deux enfants : « quant au personnel occupant, j’allais devoir faire avec » commente-t-il.

On perçoit chez Ronan Badel, par ailleurs auteur des Dragons père et fils, une grande connaissance des chats, alliée à une indulgence attendrie. Lorsque la famille décide de trouver un nom à ce nouveau colocataire, peu importe, « un chat ne répond jamais quand on l’appelle ». Terrible Pépère, avec ses 42 ans (7×6, n’est-ce pas ?), l’ainé de la maisonnée et donc le chef, bien sûr.

Ce livre est une habile combinaison entre la forme album, avec du texte et la forme B.D. avec des images peu nombreuses par planche et des commentaires comiques dans les bulles. L’ensemble est vraiment très drôle et on attend avec gourmandise une suite aux aventures de ce félin tyran familial.

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