Jean Villemin

« La mer était agitée, grosse aussi, puis fripée, tantôt comme la peau d’un nouveau-né, tantôt comme celle d’un vieillard. » Omniprésente dans les œuvres de l’auteur, la mer est un personnage à part entière de ses histoires. Ses tableaux la peignent en sombres lavis typiques de son style.

Dans cet album, une île accueille le narrateur en quête de calme pour rédiger un livre. Il y trouve une paix à peine troublée au début par des rafales de gros temps, quand soudain, une chose perturbe l’île entière. Un habitant l’a vue, puis des enfants l’ont vue. « Il y avait un point à l’horizon. Une chose. Là où il n’y avait rien, était une chose apparue. Une forme indéfinissable. » Dans un suspense savamment entretenu, les hypothèses fusent tandis que le mystère s’épaissit : épave ? baleine ? vaisseau fantôme ? monstre marin ?

Un CD accompagne ce conte pour contribuer à tenir le jeune lecteur en haleine. Il l’immerge dans le dérèglement climatique avec un échouage bizarre comme révélateur et la mer comme métaphore de la vie.