Germano Zullo, Albertine

« ‘Obê’to ! »

Un peu collante cette Gélatine ! Toujours à vouloir que son gentil frère Roberto joue avec elle. Un temps, il ne lève pas les yeux du roman qu’il lit, étalé dans son canapé. « Je suis cachée, ‘Obê’to ! ». Gélatine se voile les yeux, comme le font souvent les petits enfants, confondant ne pas voir et ne pas être vus. Dur de résister à la gamine futée et embêtante qui ne le lâche pas tant qu’il n’a pas déplié son corps de grand échalas pour entrer dans le jeu.

 Il ne va pas se passer grand-chose dans cette histoire, mais elle sonne tellement vrai et bien observé ! On retrouve dans ces scènes de cache-cache écrites avec son époux, le dessin tout en finesse de l’illustratrice qui a reçu récemment le prestigieux prix Hans Christian Andersen pour l’ensemble de son œuvre. Parmi les motifs avancés par le jury pour motiver son choix : « la spontanéité, l’attention aux détails, l’humour qui en émane ».

Ça y est, fin du jeu ! Roberto peut enfin prétendre avoir retrouvé sa petite sœur et retourner à son roman, mais…« tu as perdu ‘Obê’to. C’est à toi de compter ! Eh oui ! »