Si les poètes étaient moins bêtes

Boris Vian, Serge Lévy

100ème anniversaire de Boris Vian, 100ème anniversaire de celui qui écrivait « je voudrais pas crever ». ­À l’occasion du Printemps des Poètes, hélas éclipsé cette année, Rue du Monde a mis en album le célèbre poème de Boris Vian « si les poètes étaient moins bêtes ».

On sait l’écrivain provocateur et il ne manque pas de fustiger un certain type de poètes au triste ego envahissant. Mais c’est pour mieux faire éclater sa propre imagination, celle qui emporte l’adhésion des jeunes lecteurs. Que pourraient donc mettre  les poètes dans les jardins ? « Des arbres pleins de zoiseaux/De mirliflûtes et de lizeaux/ Des mésongres et des feuvertes/Des plumuches, des picassiettes… ». Le texte de l’album est habilement secondé par un illustrateur très connu des publications pour la jeunesse, « père », entre autres, de Max et Lili et de Samsam. L’humour du dessin répond à l’inventivité verbale et une centaine d’oiseaux farfelus envahissent la page. Bras dessus, bras dessous sont les  « poissons/Depuis le croûsque au ramusson/De l’orphie au rara curule … » arborant chapeau melon ou bottines de cuir noir.

Un album joyeux qui peut aussi dire aux enfants de laisser jaillir leur propre créativité, de fabriquer, écrire et illustrer leurs propres mots.

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