S’unir, c’est se mélanger

Laurent Cardon

« Ce matin, il règne une grande agitation chez les poules blanches. Marcel, le coq blanc, a disparu ». A t’il été victime d’une belette, d’un renard ? Les poules noires se comptent. Ouf, aucune ne manque à l’appel ! En revanche, chez les poules rousses aussi il y a une disparition, celle de Gertrude. Ça caquette ferme, comment faire pour partir à l’assaut de leur ennemi commun ?

Une solution est prônée par les membres les plus influents de chaque groupe : s’unir. Mais s’unir séparément. (L’album est une histoire de poules, pas de politiciens, promis !)

 L’illustration montre avec malice les trois groupes de poules répartis en hémicycle, puis dans une formation guerrière en drapeau tricolore, vite contestée. Se succèdent  une organisation en rectangles, coqs à l’avant, puis une autre, après protestation des poules majoritaires. Mais toujours par couleurs séparées, jusqu’à ce que tous découvrent que « s’unir, ce n’est pas se diviser, c’est se mélanger ».

Un très bon album plein d’humour, auquel l’édition en format poche donne une nouvelle vie. Comment se termine l’aventure de ces va-t-en-guerre ? Par un grand éclat de rire … du lecteur.