Raphaëlle Frier, Julia Chausson

«  Le jour se lève sur la ville. Soudain, un nuage s’écarte des autres et descend doucement. »

Quelle gracieuse arrivée pour un flamand rose ! Bien sûr, il suscite la curiosité « que viens-tu faire ici ? », la méfiance aussi « il n’a pas de papiers ? » Faut-il garder ou ne pas garder cet être différent ? « On pèse les plumes et le contre ». Toutes sortes d’arguments fleurissent des plus valables aux plus spécieux : il s’entend bien avec les enfants, on dit que …, on n’a jamais vu ça, c’est exotique…

Créant un  effet comique, l’illustratrice joue du contraste entre la silhouette de l’oiseau et la géométrie du décor urbain. Elle rapproche la tête du flamant et  son long cou d’une pelle mécanique montée sur un grand bras, elle fait se correspondre de manière cocasse le dessin de ses pattes avec un panneau de signalisation. Elle représente l’oiseau sur l’étal de l’épicier couvant presque des radis du même rose que lui, tandis qu’un client du marché s’inquiète : « vous imaginez, s’il commence à faire des bébés, ça ne va jamais s’arrêter ! »

Quelle décision vont bien pouvoir prendre les habitants de la ville au sujet de cet étranger ?

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