Un poney pas comme les autres

Anne Vasko

Il surgit dans la prairie en hennissant : « Hello, les chevaux ! Je m’appelle Poney ». Malgré son sourire, sa crinière filasse et sa bonne tête rousse, l’accueil est grinçant. Les chevaux trouvent qu’il est trop petit, mais surtout qu’il n’est pas comme eux. Poney s’applique alors à tout faire pour leur ressembler et se faire accepter. À force de bricolages divers, il croit avoir réussi à compenser tout ce qui lui manque.

De grands à-plats de couleur et des traces de pinceau volontairement malhabiles rendent l’illustration agréablement naïve, pour une histoire qui séduit les plus jeunes.

Au moment où Poney pense avoir trouvé la queue qui lui manque encore, il attrape la chevelure d’une petite fille qui proteste énergiquement. Il se met à dos aussi tous ceux à qui il a emprunté des morceaux pour se faire un corps de bric et de broc. Car Poney se croit un vrai cheval, mais il n’est qu’un cheval-bâton. Heureusement, comme lui dit la fillette, « tu es un cheval idéal pour jouer mon cher Poney ! » et l’album se termine par un gros câlin.