Lenia Major, Fabien Öckto Lambert

De quoi un loup peut-il avoir envie, et même une envie terrible ? Les jeunes le savent bien qui connaissent le petit chaperon rouge, Pierre et le loup, les sept chevreaux, les trois petits cochons et tant d’autres contes dans lesquels le loup est un carnassier glouton.

Dans cet album, un loup est en promenade dans la forêt. L’enfant ne peut que partager l’inquiétude de tous les petits personnages de ses contes favoris : « Quelle menace cache ce vorace dans sa besace ? Tremblez grands et petits, le loup est de sortie. »

À chaque personnage qu’il rencontre, le loup essaie d’exprimer une (violente, irrésistible, gigantesque, effroyable …) envie. Il commence ses phrases, mais comme il bégaie un peu, aucun n’a de doute sur la manière dont il va les terminer. « Petit chaperon rouge (…) j’ai une terrible envie de te CCCCC… » provoque une fuite éperdue et un « au-secours grand-mère ». Le comique naît de la répétition de scènes de quiproquo, chacun des personnages ayant l’a priori que le loup veut le croquer, trucider, ratatiner, préparer en ragoût.

Il s’en léchait les babines, le loup à l’idée qu’il pourrait … et maintenant il pleure de tous ses essais infructueux. Heureusement, et la chute de l’histoire est excellente, tous les personnages se sont rapprochés, mine de rien. Cachés derrière les arbres, ils peuvent entendre le loup déclamer ce dont il avait une si furieuse envie.  

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