L’immense petite maison

Marie Colot, Anaïs Brunet

Le titre-oxymore est accompagné d’une illustration étonnante : petite ou grande, on ne le sait pas encore, mais la maison de l’album ressemble plutôt à un vase dans lequel seraient plantées de gigantesques fleurs.

Une dame se tient sur le seuil. « Dans la vie d’Armande tout est terriblement petit. Sa maison et son jardin, sa baignoire et son frigo. Sans parler de son cœur. » Elle s’est organisé une vie bien étriquée, à refuser tout contact, à ne s’intéresser à rien ni à personne. Et voilà qu’un jour le toit de sa maison s’envole, complètement ! La nature s’y installe et parle à Armande : un rouge-gorge et une coccinelle l’exhortent à profiter de ce qui l’entoure, deux truites l’invitent à tremper ses pieds dans le ruisseau entré dans son salon, tandis que de jolies peintures montrent la végétation luxuriante qui a envahi son intérieur.

La pluie sur son visage, le bruit des gouttes, Armande s’abandonne aux douces sensations de sa jeunesse qui affleurent dans ses souvenirs.

Elle rencontre alors un gamin qui lui propose sa compagnie et qui, dans une belle inversion des rôles, lui fait découvrir la saveur de la nature alentour, le bonheur de ce qu’on peut partager.

 « Dans son petit cœur, Armande avait à nouveau une place pour quelqu’un ».