Colin Thibert
« En acheter une neuve ! Sans même regarder si on peut réparer l’ancienne ! Foutue société de consommation ! Et on s’étonnera que le monde aille de travers ! »
Ah, son originale tante Bethsabée ! Lison s’entend très bien avec elle, mais pas question de raconter aux copines les vacances d’été qu’elle y passe depuis des années : trop ringard ! À propos de quel objet, le grand élan d’indignation de Bethsabée ? Sa fidèle tronçonneuse qui est tombée en panne tandis qu’elle faisait son petit bois pour l’hiver !
C’est alors le début d’une impensable série d’aventures. Car la tronçonneuse est un modèle remarquable conçu (au siècle dernier !) par un finlandais qui a fini par faire faillite, non sans laisser quelques petites traces sur internet. Bethsabée n’a pas un instant d’hésitation. Sa très vieille camionnette aménagée en camping-car, son bon gros chien et sa tronçonneuse sur le siège arrière, sa nièce à l’avant, la voilà partie pour les 2389 km qui la séparent du lieu de Finlande où se trouve peut-être encore l’ingénieur qui l’intéresse.
À part la première de couverture qui donne une idée de leur véhicule, lequel finira d’ailleurs par les lâcher, aucune illustration n’est nécessaire pour retenir l’attention du lecteur dans ce roman d’une petite centaine de pages. Un voyage haletant, une enquête étonnante, un style plein d’humour y suffisent.
Lison conclut « à la rentrée des classes, je n’aurai pas besoin de raconter des salades : je suis certaine que personne, au collège, n’a vécu des vacances aussi dingues que les miennes ! »