Mia Cassany, Mikel Casal
D’aucuns surnomment ces chiens « saucissons à pattes ». Ce n’est pas très gentil pour eux. L’allusion à la saucisse de Francfort est du même goût. Et d’ailleurs, le héros de cette histoire, ce « teckel qui a du chien » ou encore, pour son auteur catalan, le « chucho con estilo », le cabot stylé, n’apprécie pas du tout son nom. Car c’est un chien très raffiné. Depuis que Pierre l’a trouvé lové dans une vieille boite à chaussures et l’a ramené chez lui, « chaque matin, Francfort se lève sans faire aucun bruit et sirote un thé avec un nuage de lait ». L’image de couverture le montre partageant délicatement une boisson avec son maître. Leur vie commune s’organise harmonieusement avec des activités du plus grand humour dans un décor au graphisme intéressant.
Seul sujet de dissension pour le chien, comment faire comprendre à ce Pierre grand et maigre comme un spaghetti qu’il ne veut pas être affublé d’un nom de saucisse ? « Pfff, ces humains, quels nigauds lourdauds ». Francfort réussit enfin à s’imposer en tant que Franck.
« Depuis ce jour, Pierre et Franck vivent heureux dans leur atelier sous les toits. »