Le journal de Gurty Vacances à la mer

Bertrand Santini

« Fait remarquable, c’est la première fois dans l’histoire de la littérature qu’un ouvrage est entièrement rédigé par un chien. » Le ton malicieux est donné dès le rabat du roman. La réjouissante chienne Gurty a écrit le quatorzième volume de son Journal. Cette fois, le grand événement est « une semaine à la mer avec ma meilleure copine et mon meilleur humain ». On l’a bien compris, ce n’est pas le gentil Gaspard qui a un chien, mais c’est Gurty qui a Gaspard pour humain. Gaspard a aussi emmené Fleur, la chienne d’à côté, direction la mer, avec le matériel de camping et tout ce qu’il faut pour nourrir deux gourmandes.

Qu’ils les découvrent à l’occasion de ce tome ou qu’ils suivent leur série avec délectation, les jeunes lecteurs se laissent vite captiver par les deux héroïnes. Avec elles ils rencontrent l’écureuil maritime si différent de leur ennemi habituel, les crabes tellement plus malins qu’elles, le bébé sanglier qu’elles sauvent des chasseurs. Ils observent aussi tous leurs petits caprices craquants : « moi, j’adore l’eau, mais dommage que ça mouille. Toute l’année j’essaie d’échapper à la douche alors je viens pas en vacances pour prendre des bains ».

Un style alerte, des caractères typographiques dont les variantes accompagnent la narration et  des illustrations en noir et blanc rendent bien vivante la lecture de ces gros volumes. L’auteur en profite au passage pour fustiger quelques comportements humains cupides, cruels ou résolument stupides : « on avait beau être au mois d’août, la bêtise humaine ne prenait apparemment pas de vacances ».

À lire ou à relire en repensant à ses vacances d’été !