Blackcrane, Jiu Er
Le titre est à lui seul un dépaysement. Les Oroqen emmènent le lecteur au nord de la Chine, près de la Mongolie et de la Russie, dans des paysages grandioses.
Un chien se montre à la porte de la hutte de bois et de peaux où dort une fillette. « Chaque matin, la première chose qu’il fait, c’est venir réveiller Aya d’un coup de langue. » Aujourd’hui, deux chevaux sont prêts : pour la première fois, Grand-père va emmener Aya en expédition dans la forêt profonde pour voir des ours. Nuances de la canopée, brumes des vallées, couleurs du sous-bois sont magnifiées dans les peintures de cet album de grand format. Au passage Aya et Grand-père croisent toute une faune jusqu’à la découverte d’une ourse avec ses trois petits. Quel spectacle de loin ! Mais Grand-père veille à les éloigner pour faire disparaître de leur zone des détritus qui ont été abandonnés sans respect : il ne faudrait pas que les ours s’habituent à la présence des humains.
Un livre tout en communion avec la nature où, comme Aya, les jeunes lecteurs peuvent « découvrir toute la beauté du monde ».