Peter Van den Ende
Voguant, minuscule dans l’immensité de la mer, il avance, accompagné d’oiseaux marins. C’est un bateau de papier, de ceux que l’on réalise aisément par pliage d’une feuille. Il est blanc avec quelques ombres. Toutes les nuances du blanc au noir escortent son voyage, pas la moindre couleur. Pas le moindre mot non plus. Tour à tour grand par rapport à de menus poissons et lilliputien par rapport à des êtres et des navires étranges voire menaçants, il vogue.
Point n’est besoin d’avoir lu Homère : des dessins magnifiques, envoûtants, retracent l’Odyssée de ce petit vaisseau, toujours en danger.
Quand il accoste, un personnage ignoré jusqu’alors apparaît. Après son très long périple, c’est la fin de l’errance du navigateur.
Un album superbe, précieux ferment d’infinis rêves de voyage.