Ronan Badel
« J’aime les matins d’avril, quand les tièdes rayons du soleil me tirent du lit par la moustache. » Pépère le Chat est couché dans un bon lit moelleux, sourire aux lèvres. Quel personnage sympathique, voire attendrissant ! Eh bien non, pas du tout : ce presque quinqua, un an de plus que dans le premier tome de ses aventures, donc 7 à l’échelle féline, demeure d’un despotisme qui n’a d’égales que sa gourmandise et sa mauvaise foi. « Je ne me connais pas beaucoup de défauts. De l’avis de tous, je suis le colocataire idéal. » L’image d’en face le montre dormant contre la porte tandis que les quatre (autres) membres de la famille s’égosillent « Pépère ! Pépère ! Debout, t’empêche tout le monde de sortir ! »
En 6 petits épisodes mêlant astucieusement texte illustré et cartouches de bande dessinée, Pépère le Chat attire le lecteur récent et le fait bien rire. Il est trop drôle ce chat affublé d’une collerette pour avoir attrapé des puces. Ou bien quand, jaloux du chihuahua de la grand-mère, il dévaste l’appartement.
Il a tous les défauts, certes, mais on l’aime !