Anne-Sophie Plat & Barroux

Dans une rue de bord de mer, deux habitations se dressent côte à côte. L’une est une demeure superbe avec du personnel qui s’affaire à tous le étages. Une limousine noire démesurée est garée devant les grilles. Sur leur balcon, M. et Mme Florimont, en grande tenue, épient leur voisin. Ce voisin, c’est Georges, un homme tout simple. Sa maison est petite, proprette, un peu de guingois. Elle est bâtie sur un lopin de terre que les Florimont veulent absolument s’approprier. Cependant leurs demandes répétées à Georges, associées à des propositions aussi mirobolantes que saugrenues, se heurtent à un invariable « c’est très gentil, mais j’ai tout ce qu’il me faut ».

De grands tableaux non dénués d’humour montrent la vie de chacun des protagonistes. Certes, côté Florimont, on est bien seul, tandis que Georges organise des fêtes avec ses amis. Mais quelle est donc la raison pour laquelle Georges se cramponne, contre tout bon sens, pensent ses fortunés voisins ? La réponse tient dans deux grandes doubles-pages qui se déplient en un vaste paysage, à lui seul un vrai trésor.