Les habits neufs de l’empereur

Andersen, Steven Guarnaccia

Des Converse Chuck Taylor 1922, un canotier fin XIXème,  un caleçonEmilio Pucci 1970…

Hum, l’album est-il un catalogue de vêtements ou un livre d’enfants ?

C’est à coup sûr un vrai et bon livre d’enfants dont le texte est l’excellent conte d’Andersen. Deux couturiers escrocs prétendent que « les couleurs et motifs de leurs créations sont d’une singulière beauté, mais qu’ils sont parfaitement invisibles aux yeux de ceux qui sont incapables ou totalement stupides ». A la cour, tous prétendent donc voir du tissu là où il n’y a rien. L’empereur lui-même se laisse revêtir d’habits inexistants que tous les courtisans font semblant d’admirer, jusqu’à ce que la vérité sorte de la bouche d’un enfant.

Mais que vient donc faire dans le livre cette balade graphique dans la mode masculine depuis le siècle dernier ? Professeur d’une grande école de design newyorkaise, l’illustrateur profite du goût immodéré du héros de l’histoire pour les vêtements, pour ajouter son intéressante touche documentaire et humoristique.

Universalité du conte et modernité de sa présentation, c’est ainsi que la réplique originelle de l’enfant « le roi est nu », devient un tout aussi savoureux « l’empereur est en caleçon ».