Parfois on a l’impression qu’il ne se passe rien

Simon Priem, Stéphane Poulin

Serrant son lapin fétiche sous le bras, un enfant promène son chien dans un parc. Ce sont les grandes peintures à l’huile de l’album qui traitent la partie narrative. Un balayeur déblaie de ses feuilles mortes un jeu de marelle, un couple passe en se querellant, une vieille dame tirant un caddy donne à manger aux pigeons. Il ne se passe rien, presque rien.

En parallèle, le texte exprime une pensée, invite à une jolie réflexion : « La vie c’est plein de petits riens, dont parfois on se souvient ».

Soudain le chien s’élance à la poursuite des pigeons, renverse le chevalet d’un peintre, met à terre le jeu de plateau de vieux amis installés sur un banc, culbute le caddy de la dame aux pigeons. Dans le temps suspendu de l’enfant, un lien se noue avec la vieille dame, fait d’échanges sans parole, tandis que le charme opère dans la douce lumière du parc.

Un album original et attachant. « Parfois on  a l’impression qu’il ne se passe rien. Mais ce rien nous semble très important. »